Le nucléaire est aujourd’hui devenu une source d’énergie incontournable en France. Plus de 70% de production nationale est assurée par cette filière. Cependant, les nombreuses anomalies qui ont été constatées sur les générateurs de vapeur (58 actuellement), laissent planer le doute sur l’avenir du secteur. On a surtout l’EPR de Flamanville qui est loin de respecter les normes de sécurité requises. Ce qui justifie alors l’inquiétude des autorités en charge du nucléaire qui sont tenus de se prononcer sur le sujet. Pour le moment, c’est un vent de panique qui souffle sur le secteur nucléaire français.
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Un dossier épineux
Ce que l’on constate, c’est que les différentes institutions en charge du Nucléaire en France se renvoient la patate chaude, chacune ne voulant pas complètement assumer sa responsabilité. Pendant ce temps, les résultats des contrôles qui ont été demandés par l’ASN au géant EDF sur les différents générateurs de vapeur commencent à être analysés. En fonction des résultats que l’on va obtenir, l’ASN pourra autoriser ou non le redémarrage des réacteurs à l’arrêt.
En ce qui concerne la cuve de l’EPR, EDF va bientôt transmettre aux autorités un dossier dont le but est de prouver que les différents défauts qui ont été enregistrés ne contribuent pas à affaiblir la résistance mécanique de la cuve. Le dossier en question sera analysé en 2017. Il faut dire que la technique qui sera utilisée pour forger les lingots à l’usine n’est pas encore disponible. Celle-ci permet d’isoler les impuretés pour ne laisser que la partie saine. Pire, selon les informations qui ont été révélées par la presse, l’enquête qui est actuellement menée montre clairement qu’AREVA aurait falsifié les documents de contrôle cefri afin de rester dans les clous de l’EDF. De plus, ce dernier était au courant de la situation, mais a préféré fermer les yeux.
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Un silence coupable
Dans le secteur du nucléaire, on a tous l’habitude du secret et de la confidentialité. Cependant, il faut dire que tout ceci est allé bien loin avec les multinationales qui interviennent dans le secteur ont profité de ces pratiques pour échapper à certains contrôles cefri. D’ailleurs, la création de l’ASN en 2006, l’actuel gendarme du nucléaire n’a pas permis de résoudre le problème. Ces derniers mois, la consigne qui a été donnée aux inspecteurs était d’observer une certaine retenue face à EDF afin de ne pas pénaliser le secteur. Les contrôleurs recevaient d’ailleurs de fortes pressions voire des menaces afin de prendre une décision dans un sens ou dans un autre.