L’année 2017 a été marquée par un taux immobilier intéressant malgré les quelques fluctuations observées. Le dernier mois de 2017 a accusé un taux immobiliers bas voire même une certaine stabilité. Pourtant les prévisions pour l’année 2018 ne sont pas rassurantes.
Certains courtiers émettent déjà des avis concernant les taux pour 2018. Cafpi, spécialisé dans le crédit immobilier annonce que le marché immobilier pour cette année n’atteindra pas le record de 2017. C’est dans ce contexte que le courtier a émis deux hypothèses favorables et défavorables. L’hypothèse favorable annonce une excellente année pour l’immobilier en 2018, la demande de crédit devrait augmenter, grâce aux différentes réformes dans le secteur qui inciteront quand même les particuliers à investir. La deuxième hypothèse annonce un marché qui se bloque car les réformes risquent de limiter les demandes de crédit sur le marché.
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Malgré une hausse ou une baisse de la demande dans le secteur de l’immobilier, la montée du taux entamé depuis l’année dernière continuera son trajet. Selon Carpi, 2018 apportera son lot de hausses des taux, car la prévision des taux pour le mois octobre est de 1,60 % pour les prêts sur 15 ans, 1,80 % sur 20 ans et 2,20 % sur 25 ans, contre respectivement 1,28 %, 1,45 % et 1,77 % pour l’année 2017. Précision toute fois que les 1,80% sur 20 ans annoncés pour Octobre sont très proche du taux immobilier annoncé pour février, à savoir 1,78%. La fluctuation devrait donc être faible. Cette prévision de la hausse des taux semble indiquer le même niveau qu’en 2016 et par conséquent conduira à une chute du nombre de renégociations de crédits.
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Blocage du marché de l’immobilier
Rien d’alarmant du côté des taux, mais ce qui tracasse les banques c’est la possibilité d’un marché qui se bloque, indique Cafpi. Le volume des crédits immobiliers hors renégociation de crédit a atteint en 2017 les 163 milliards d’euros. Dans une circonstance défavorable, ce chiffre pourrait baisser de 11 milliards pour cette année.
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Quelle est l’explication à cela ? Il faut savoir que la hausse des prix de l’immobilier ne fait pas bon ménage avec la mauvaise conjoncture qui affectera les primo-accédants. Ces derniers subissent les réformes entamées par l’actuel gouvernement (recentrage du prêt à taux zéro, suppression des APL Accession dans le neuf…), une possible hausse des taux ainsi qu’une hausse des prix…, ce qui entrainera la non-solvabilité de ces profils types d’emprunteur et par conséquent une baisse des demandes de crédits. Dans le cas d’une situation plus avantageuse, la demande de crédit atteindra 160 milliards d’euros.
Les remparts des banques
Avis des autres courtiers : Empruntis annonce une baisse des taux dans ses barèmes, que ce soit sur les meilleurs profils que sur les moyens, et sur toutes les durées. Cécile Roquelaure se rallie à son concurrent Cafpi pour dire que l’année 2018 sera moins bonne pour l’immobilier. Pour cela, les banques doivent trouver des moyens (dur ou non) pour se protéger de cette situation défavorable, mettre en place un rempart pour faire face à cette baisse de la demande, en ne sachant si le taux poursuit une hausse ou non.
Un optimisme sur les taux immobiliers
Certains courtiers se sentent en confiance pour cette année concernant les taux immobiliers. La fin de l’année 2017 a indiqué une certaine baisse du taux d’intérêt dans les établissements de crédit, dans les grandes enseignes, mais aussi dans les caisses régionales. La baisse varie de 0,05 % à 0,10 % selon les durées et elle devra se prolonger cette année, car la politique de la Banque Centrale européen reste accommodante avec un taux directeur en baisse. De ce fait, une concurrence se livrera pour cette année pour séduire de nouveaux clients. Alors, s’il y a hausse du taux d’intérêt cette année 2018, elle sera modérée.
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