Le nouveau contrôle technique, qu’est-ce qui change concrètement ?

Le 20 mai 2018 marque un nouveau tournant dans la réglementation du contrôle technique en France. Les changements portent sur les points à vérifier, les amendes encourues et le coût du contrôle technique. Par ailleurs, les autres exigences du contrôle technique restent d’actualité.

Changement portant sur les points vérifiés

Dans la nouvelle réforme du contrôle technique, les défaillances mineures passent de 230 à 139 et les défaillances majeures devant être réparées dans un délai de 60 jours avec une contre-visite pour validation, passent de 177 à 340 points. Sont considérés comme défaillances majeures : le lave-glace à sec, l’usure des disques de freins, etc.

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En plus des défaillances mineures et majeures, le contrôle technique porte sur la défaillance critique. À ce niveau, 127 points sont à vérifier sous peine d’immobilisation du véhicule. La défaillance critique peut être une fuite de liquide de frein ou la corrosion de châssis. Dans une telle situation, il est obligatoire de réparer le véhicule avant de continuer à rouler. Ces défaillances sont dénommées critiques, car elles peuvent causer un accident de la circulation.

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Les nouvelles amendes et sanctions

La non-réparation des défaillances critiques peut donner lieu à une amende de 135 euros et une action en responsabilité en cas d’accident. La carte grise peut être confisquée par les autorités qui ne donneront le duplicata qu’à la condition de la réalisation du contrôle. Aussi, le nouvel acquéreur d’une voiture ne peut obtenir la nouvelle carte grise auprès de la préfecture.

Contrôle technique: changement portant sur les tarifs

Auparavant, le coût du contrôle technique oscillait entre 50 et 80 euros dans les différentes régions. Actuellement, en raison du temps supplémentaire que prend le nouveau contrôle technique, on observe une hausse en moyenne de 20 % du tarif.

Cette augmentation du coût du contrôle technique se fait ressentir sur la contre-visite qui passe de la gratuité à un tarif allant de 10 à 15 euros.

Quelles sont les exigences du contrôle technique ?

Tout véhicule mis en circulation depuis 4 ans doit effectuer le premier contrôle technique dans les 6 mois suivants et chaque 2 ans après la première. Le contrôle technique à Poitiers par exemple doit se faire dans un centre agréé figurant dans l’annuaire de l’UTAC, un groupe privé proposant des services de mobilité terrestre. Diverses situations peuvent se présenter :

  • Si, après le contrôle technique, il n’y a rien à signaler, le contrôleur vous donne un « timbre carte grise » sur la carte grise pour indiquer l’expiration du contrôle technique et appose une vignette précisant quand le prochain contrôle technique doit être effectué.
  • Lorsque des défaillances sont remarquées au contrôle technique sur des points soumis à contre-visite comme le freinage, les équipements de sécurité, les pneumatiques ou l’éclairage, le propriétaire du véhicule est tenu de réparer la défaillance et de soumettre le véhicule à une contre-visite.

Les changements dans le contrôle technique visent une meilleure sécurité routière et un environnement durable. En effet, d’après la Commission européenne, les accidents mortels seraient dus aux défaillances techniques. D’autre part, pour ce qui concerne l’environnement, un contrôle technique régulier est un facteur qui pousse à un meilleur entretien des véhicules. Ainsi, les émissions polluantes seront réduites.

Avec ce nouveau contrôle technique, les automobilistes ont clairement du pain sur la planche.

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