C’est une technique qui est sans doute peu connue en France, mais qui a de l’avenir si l’on sait la quantité de rebuts qui est gaspillée par an. En effet, une entreprise belge a découvert la manière permettant de trier les toners et les bidons d’encre afin d’en extraire différents métaux. Aujourd’hui, on peut dire que la filière connait un développement fulgurant avec la complicité des fabricants d’imprimantes.
Une forme de recyclage sans précédent qui est réalisée entièrement en Belgique et dont le taux peut atteindre les 98%.
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Les risques d’explosion
Pour avoir le droit dans le hangar dans lequel sont exposés tous ces consommables, il faut montrer patte blanche. En effet, la présence de toner, de l’encre en poudre composée de particules en plastiques, peut entraîner des risques d’explosion. Le broyage des cartouches d’encre, de bidons et de photocopieurs s’y fait alors à une vitesse lente et à une atmosphère pauvre en oxygène. Une fois broyés, les consommables sont par la suite convoyés sur un tapis roulant vers des installations servant à les trier. Ce qui va permettre de séparer les différents métaux, notamment l’acier qui est majoritaire ou encore l’aluminium, l’inox ou le cuivre. Il s’agit d’un procédé très innovant qui a été développé en partenariat avec Toshiba et qui permet en fin de cycle de nettoyer les morceaux de plastiques réduits à une taille inférieure de 8 mm. Pour les restes de toner, ils sont projetés dans une tour coudée.
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Une filière volontaire
Es matières qui sont extraites au niveau de ce travail de tri sont par la suite revendues par Clozdloop à des entreprises spécialisées dans le recyclage. Il faut aussi préciser que la société belge est rémunérée par ses fournisseurs, les grands fabricants de photocopieur canon aix en provence et de consommables bureautique et informatique.
En France, un tel concept existe, mais reste assez peu connu. Il a d’ailleurs été créé en 2000 par des fabricants de matériel d’impression. L’objectif, c’était d’organiser une véritable filière de recyclage volontaire.
En 2013, environ 49% des 69 millions de cartouches qui ont été commercialisées ont été d’abord collectés par la filière. L’organisme dispose à ce jour de près de 39.000 points de collecte au sein des entreprises et des administrations. Un accord vient aussi d’être passé avec un réseau de 34.000 points relais auprès desquels les petites entreprises auront la possibilité de déposer leurs consommables. Il s’agit d’un secteur à fort potentiel où la concurrence va bientôt commencer à faire rage.